À partir du 1er avril 2025, le plafond des revenus pris en compte pour le calcul des indemnités journalières maladie de la Sécurité Sociale (IJSS) passera de 1,8 à 1,4 SMIC mensuel.
QUELLES SONT LES CONSEQUENCES DE CET ABAISSEMENT ?
Pour les salariés :
La réduction du plafond aura un impact direct sur les indemnités journalières des salariés gagnant plus de 1,4 SMIC. Cette baisse pourra entraîner une perte significative de revenu, en particulier pour les salariés qui ne bénéficient pas d’un maintien de salaire de la part de leur employeur (ancienneté insuffisante, absence de complémentaire entreprise).
Pour les entreprises :
- Augmentation du coût du maintien de salaire :
Les employeurs devront compenser la baisse des IJSS lorsque le maintien de rémunération est prévu par le code du travail ou les conventions collectives. Cela pourrait entraîner un surcoût pour les entreprises, particulièrement pour celles qui maintiennent une partie du salaire des employés en arrêt maladie. - Recours plus fréquent aux contrôles médicaux :
Pour limiter les coûts liés aux arrêts maladie, les entreprises pourraient recourir plus fréquemment à la contre-visite médicale patronale. Cela permettrait de contrôler les arrêts injustifiés et de s’assurer que les arrêts de travail sont bien conformes à la réalité.
Sur les organismes de prévoyance :
Révision des garanties et cotisations :
La réduction du plafond des IJSS pourrait affecter les contrats de prévoyance, entraînant une possible augmentation des cotisations salariales et patronales pour garantir un même niveau d’indemnisation. Les employeurs devront peut-être ajuster leurs contrats de prévoyance pour compenser cette baisse, ce qui pourrait entraîner une hausse des coûts pour les entreprises.